Démission de la commission d'examen des voeux - Mode d'emploi
Face à Parcoursup, plusieurs stratégies ont été proposées et sont (parfois) expérimentées suivant le contexte local et le rapport de force, certaine-s- collègues pensent pouvoir classer "tout le monde ex aequo" pour contourner le dispositif; quand cette option n'est pas envisageable, ne reste semble-t-il qu'une seule possibilité celle de démissionner de la commission d'examen des voeux. C'est pourquoi des collègues proposent cette lettre de démission pour accompagner et expliciter cette démarche. Le CA de l'ASES en a débattu et la soutient".
[NOM Prénom] [Le xx/xx/2018]
[Poste]
À [M./Mme le/la président-e] de l’Université
[ADRESSE]
Objet : Démission de la commission d’examen des vœux de la licence de…
Je vous prie de prendre note de ma démission, en tant que [… responsable de licence ou membre de la commission], de la commission d’examen des vœux mise en place dans le cadre de la nouvelle plateforme d’admission post-bac « parcoursup » et donc de la loi Orientation et Réussite des Etudiants.
Cette décision est motivée par l’analyse d’une réforme qui, loin d’apporter des éléments de réponse aux difficultés rencontrées par une partie des étudiant-e-s en première année, instaure à marche forcée une procédure de sélection inacceptable. Elle introduit des éléments trompeurs pour les lycéen-ne-s (sur le traitement qualitatif de leur dossier et de leurs vœux). Au vu de la configuration du dispositif, rien ne garantit que les lycéen-ne-s qui désirent réellement s’inscrire dans notre licence pourront le faire.
Sous prétexte de mettre en place un outil « technique » d’aide à la décision, les véritables débats sur les changements à apporter pour améliorer les conditions de choix et d’études des étudiant-e-s sont écartés. Contrairement aux annonces, aucun soutien matériel n’est prévu pour accompagner les étudiant-e-s ou pour soutenir les équipes pédagogiques et administratives déjà submergées. L’état de sous-encadrement des étudiant-e-s et le manque de personnel enseignant et administratif ne permettent pas un véritable accompagnement des étudiant-e-s, et en aucun cas la sélection ne constitue une solution acceptable.
Je vous prie d’agréer, [Madame/Monsieur], l’expression de mon attachement au service public d’éducation.
[Signature]
Soutenue par la Fédération Sud Education, l’Association des Sociologues Enseignant.e.s du Supérieur