L'ASES soutient Sciences en marche
Le CA de l’ASES affirme son soutien aux mobilisations engagées autour de « Sciences en Marche ».
L’ASES appelle les membres des communautés scientifiques et universitaires à s’associer aux initiatives lancées dans le cadre du mouvement, et notamment à converger vers Paris le 17 octobre, pour une grande marche de soutien en faveur du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche publique en France.
Pour rappel, voici l’appel du collectif « Sciences en Marche » :
Une société d’une complexité sans précédent mais des sciences délaissées.
L’enseignement supérieur et la recherche (ESR) sont dans une crise profonde. Pourtant notre société, de plus en plus complexe, n’a jamais tant eu besoin de nos capacités de compréhension, d’analyse, de conseil et d’innovation. Dans le contexte actuel de crise économique durable et de profondes et rapides mutations sociétales, le potentiel de recherche et d’enseignement supérieur du pays devrait jouer un rôle clé dans l’amélioration de la compétitivité de notre économie, mais aussi dans la définition des valeurs de la société de demain. Pourtant, dans les laboratoires, les départements universitaires, la situation devient intenable. Beaucoup de chercheurs n’ont plus les moyens de travailler efficacement. La généralisation des CDDs à court terme, alliée à la faiblesse des débouchés industriels dans de nombreuses disciplines, détourne les jeunes des formations et des métiers de la recherche. Or il faut de nombreuses années pour former à l’esprit et à la méthode scientifiques. La situation actuelle est lourde de conséquences à long terme, que ce soit sur nos métiers, sur la production de connaissances, sur l’activité économique du pays dans un contexte international très compétitif et plus largement, sur la culture démocratique qu’entretient l’esprit critique développé par la recherche. Trois mesures sont nécessaires pour inverser la tendance : 1) mettre en œuvre un plan pluriannuel ambitieux pour l’emploi statutaire à tous les niveaux de l’ESR, 2) renforcer les crédits de base des laboratoires et des universités, 3) Reconnaitre le doctorat dans les conventions collectives. Faciliter l’emploi des docteurs, et la diffusion de la culture scientifique, dans les entreprises et la haute fonction publique. Ces mesures font consensus dans la communauté scientifique. Une profonde redéfinition du contour, des missions et des conditions d’attribution de l’inefficace1 Crédit Impôt Recherche (CIR), permettrait de les financer (une petite fraction du CIR = des milliers d’emplois dans l’ESR). Cette réforme doit se faire en concertation avec les entreprises innovantes. Il est temps pour nous, acteurs de la recherche, de nous mobiliser et d’obtenir les moyens de remplir pleinement notre mission Pour nous faire entendre du gouvernement, nous devons convaincre le public que l’ESR joue un rôle important à la fois dans l’activité économique et dans la réflexion politique de notre pays. Il doit être soutenu. Cette action pédagogique, à destination du grand public, doit s’inscrire dans la durée. Il faut donner à nos concitoyens le temps de comprendre pourquoi nous réagissons. La mobilisation doit rassembler universitaires, chercheurs du public et du privé, et entreprises innovantes.
Les chemins de Paris, à vélo et à pied
Nous proposons l’organisation d’une grande marche convergeant sur Paris à l’occasion de la fête de la science, du 27 septembre au 18 octobre 2014. Elle impliquera chaque laboratoire et université, chacun participant à la mesure de ses possibilités. Concrètement, le trajet se fera principalement en vélo sur des chemins convergents en flux, les dernières étapes à pied pour faciliter la participation du public et une entrée remarquée dans Paris. Chaque étape aura lieu, dans la mesure du possible, dans une ville universitaire et sera associée à des points presse, des conférences grand public, des animations scientifiques permettant d’expliquer notre travail et notre rôle dans la société. Les animations de la fête de la science assureront la présence du public, dont la mobilisation pourra être renforcée au travers des réseaux sociaux. Enfin, il est important que le public se sente aussi acteur du mouvement, en venant sur le passage des relayeurs, mais aussi en participant à l’organisation logistique du mouvement, par solidarité. Cela peut par exemple inclure l’hébergement et le convoyage de relayeurs/euses, le port de badge ou vêtements à notre logo, etc…
Comment participer ?
Plusieurs niveaux de participation sont possibles. Nous serons nombreux à rouler ou marcher, un jour, une semaine ou plus. Chacun peut aussi participer à l’organisation de l’évènement, par exemple en constituant des comités locaux d’organisation dans chaque étape. Pour présenter une argumentation solide lors des débats, il faudra aussi collecter et analyser les chiffres de l’état et de la contribution de l’ESR à l’activité économique en France. Et peut\être aussi réaliser de courtes vidéos pour illustrer la contribution à la société de toutes les sciences fondamentales, appliquées et industrielles, et pour montrer la réalité des métiers de la recherche. Laissons éclater notre imagination, suggérons des actions, et tous ensemble nous aurons des ailes.
Vous pourrez vous inscrire à partir du lundi 23 juin sur le site www.sciencesenmarche.org, et nous suivre sur Twitter (@SciencesEnMarch) et Facebook (www.facebook.com/SciencesEnMarche). Vous pouvez aussi nous contacter directement par mail.
Le comité d’organisation de Sciences en Marche à Montpellier : Solange Desagher, Frédérique Brockly, Olivier Coux, Guillaume Bossis, Laurent Villegier, Patrick Lemaire, Stéphan Mora.