Pour éviter l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, il n'y a qu'un front possible : républicain, populaire et social !
[Communiqué de l'ASES] Pour éviter l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite,
il n'y a qu'un front possible : républicain, populaire et social !
Les élections européennes ont vu l'extrême droite caracoler en tête des suffrages exprimés. Comme sociologues, universitaires et acteur·ices du service public d'enseignement supérieur, cette situation nous terrifie. C'est à l'issue de ce scrutin qu'Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale, ouvrant de fait la possibilité d'une majorité parlementaire d'extrême droite. Il nous apparaît essentiel de nous mobiliser pour que cela n'arrive pas, et de le faire en nous rassemblant pour faire barrage et proposer une alternative à l’extrême droite comme au néolibéralisme, qui marchent aujourd'hui main dans la main dans la construction d'une société systématiquement hostile aux plus précaires et aux minorités. Nos universités, les étudiant·es, les collègues, ont besoin de notre engagement.
Les quinquennats d'Emmanuel Macron ont conduit l’Enseignement Supérieur et la Recherche publics dans une impasse mortifère - faite de concurrence permanente et souvent déloyale, de précarisation et paupérisation ainsi que de remise en cause des libertés académiques.
Les années qui viennent de s'écouler ont également vu les pouvoirs publics s'attaquer à l'apport des sciences humaines et sociales au débat public de manière inacceptable. Nos organisations n’ont cessé de lutter contre ces mesures qui mettent à mal la recherche comme les conditions de formation des étudiant·es. C'est sous la présidence d'Emmanuel Macron qu'ont été mis en place des frais d'inscription différenciés entre étudiant·es européen·nes et extra-européen·nes.
Cette même logique a produit des effets tout aussi catastrophiques dans l’ensemble des services publics avec les résultats politiques que l’on connaît : une extrême droite devenue force politique majeure, couvrant un large éventail alliant sa traditionnelle base ultraréactionnaire à celles et ceux de plus en plus nombreux qui croient qu’elle est la seule planche de salut. On connaît malheureusement l'expérience des ravages des politiques d'extrême droite sur l'enseignement supérieur et la recherche, tant en termes de précarité que de libertés académiques, et plus précisément de combat contre les sciences sociales, au Japon, au Brésil, en Turquie et ailleurs dans le monde.
Ne pas prendre part à la mobilisation collective pour une union des gauches dans ce contexte est tout simplement impensable. Il ne s’agit pas de nier nos divergences voire nos querelles, mais avec l’extrême droite au pouvoir, n’existera même plus la liberté de débattre. La virulence des attaques contre le Nouveau Front Populaire de la part du président de la République et des membres du gouvernement nous glace tant elle ouvre encore un peu plus la voie à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. La construction d'un mouvement social et syndical fort et uni et le soutien électoral aux candidat.es du Nouveau Front Populaire est donc ce qui doit nous mobiliser de façon constante le 30 juin, le 7 juillet et après.