Recrutements au CNRS en section 36 - informations déclassements

Chèr·e·s collègues,

Vous êtes nombreux·ses à avoir été surpris·es des résultats de l’admission au concours d’entrée au CNRS en section 36 (sociologie et droit) au grade de CR2. Nous rappelons les résultats du jury d’admissibilité, publiés le 3 avril :

GROSSETETE Matthieu

Admissible classé n° 1

OUALHACI Akim

Admissible classé n° 1

GAMBARDELLA Sophie

Admissible classé n° 3

GROS Julien

Admissible classé n° 4

MEURET-CAMPFORT Eve

Admissible classé n° 5

MAHALATCHIMY Aurélie

Admissible classé n° 6

Et les résultats d’admission, publiés ce 6 juin :

GAMBARDELLA Sophie

Classé n° 1 sur liste principale

MAHALATCHIMY Aurélie

Classé n° 2 sur liste principale

Le jury d’admissibilité est composé des membres de la section 36 du CNRS. Ces membres sont pour partie élu·e·s par la profession et pour partie nommé·e·s. La section est composée de 7 juristes et de 13 sociologues. Les membres du jury d’admission sont nommé·e·s par le président du CNRS et relèvent de multiples disciplines des sciences humaines. Aucun membre du jury d’admissibilité n’y siège. La discipline sociologique y est faiblement représentée et, à ce jour, nous ne disposons d’aucun témoignage direct de ce qui s’y est passé.

Ainsi, cette année le classement proposé par la section a été largement remis en cause par le jury d’admission. On est passé d’une liste de six noms à une liste de deux noms pour un concours où trois postes étaient ouverts. Tou·te·s les sociologues, initialement 1ers ex-aequo, 4ème et 5ème, ont été exclu·e·s du classement. Aucune liste complémentaire à celle des deux juristes n’a été retenue (en cas de désistement de l’une de ces candidates, personne ne pourra donc bénéficier du poste).

Le jury d’admission s’est ainsi substitué au jury d’admissibilité, dont le travail de longue haleine (212 dossiers, 58 auditions sur cinq jours, une journée de délibération) a été totalement désavoué. En proposant un nouveau classement radicalement différent de celui du jury d’admissibilité, excluant une discipline et sans liste complémentaire, le jury d’admission est visiblement sorti de son rôle habituel.

Cet évènement intervient alors que la section 36 vient d’être renouvelée et largement élue. Il constitue une attaque évidente au principe d’évaluation par les pairs et de recrutement sur des critères scientifiques. Il témoigne d’un mépris intolérable pour les candidats qui pouvaient légitimement espérer un poste de chercheurs titulaires après plusieurs années de précarité.

Nous, membres du comité de liaison SNCS de la section 36 du CNRS, de l'ASES et de l'AFS, tenons à témoigner notre solidarité à ces candidats ainsi qu’à l’ensemble des candidat·e·s aux métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur. L'ensemble des syndicats et des associations professionnelles se mobilisent actuellement pour obtenir des informations et réagir à cet évènement, et défendre ainsi le principe de recrutements justes et transparents dans nos métiers.