Communiqué du collectif des jeunes chercheurs et chercheuses contre la précarisation de l'Université de Caen

Bonjour,

Vous avez sûrement eu vent des évènements récents qui touchent les universités françaises. Les aberrations administratives concernant la précarisation des personnels ont été rendues publiques à Tours, Bordeaux, Toulouse et Sciences-Po Paris.

Comme vous vous en doutez, ces situations ne sont pas isolées. L'Université de Caen n'est pas en reste. Les personnels vacataires travaillent sans contrat ce qui est illégal. Nous sommes nombreux et nombreuses à être dans des situations difficiles, au chômage par exemple, et le paiement des vacations effectuées n'a toujours pas eu lieu et ce depuis la rentrée de septembre.

De plus, les demandes d'exonération des frais d'inscription pour ces personnels ont été refusées pour une grande partie d'entre nous.

Le gel des postes, le non remplacement de certains départs, la diminution du nombre de postes d'ATER conduisent les composantes à engager de nombreux doctorants sous le régime de la vacation. La plupart des départements et des UFR ne pourraient pas fonctionner sans cette masse de travailleurs précaires.

Il est intéressant de noter par ailleurs que la présidence de l'Université de Caen se félicite d'avoir réussi à redresser son déficit allant même jusqu'à annoncer un excédent budgétaire dans l’Ouest-France du vendredi 18 avril. Mais qu'en est-il de ces salariés non-rémunérés? Apparaissent-ils dans ces chiffres?

Le 24/04 à 14h30, s’est tenu le comité technique de l’Université de Caen. Cette instance débat de la politique de l’emploi à l’université. Nous nous y sommes nous invités afin de confronter la direction des ressources humaines à la précarité vécue par ces personnels. Nous ne sommes pas payés et n’avons pas grand-chose à perdre. Nous savons que l’université ne peut fonctionner sans nous, la variable d’ajustement à moindre coût, et nous disposons de moyens de pression différents : non rendu des notes, occupations, refus de reprendre des enseignements l’an prochain, refus de surveillance d’examens. Cet après-midi fut un premier geste, nous sommes décidés à continuer à nous mobiliser tant que nos revendications ne seront pas obtenus.

Ce collectif de jeunes chercheurs s'est créé afin de défendre les droits des chercheurs en situation de précarité. Si votre rédaction est intéressée par ce sujet et qu'elle souhaite de plus amples informations vous pouvez nous contacter à cette adresse : contrelaprecarisationalucbn@gmail.com.

Cordialement,

Le collectif des jeunes chercheurs et chercheuses contre la précarisation de l'Université de Caen