Université d'Orléans : “la pire rentrée depuis dix ans” (Magcentre)

La FSU, Fédération Syndicale Unitaire estime qu’avec la forte augmentation d’étudiants inscrits cette année (400 de plus soit 11%) en première année de licence, cette rentrée 2018 est la “pire depuis dix ans”. Le syndicat dénonce la politique de la présidence contrainte à des économies à la suite de la gestion précédente en ces termes. Le président Ary Bruands’était exprimé en des termes différents sur cette rentrée universitaire récemment sur RCF.

Voir aussi ci-après le communiqué de la FSU: https://histoiresduniversites.wordpress.com/2018/10/15/orleans-en-crise-financiere/

vendredi, 12 octobre 2018

http://www.magcentre.fr/164098-universite-la-pire-rentree-depuis-dix-ans/

“Cet afflux nouveau, supérieur à l’accroissement attendu du nombre de bacheliers, devrait être une bonne nouvelle pour notre territoire, pour la diffusion des savoirs et pour l’élévation du niveau des connaissances dans un monde globalisé soumis à des mutations accélérées.
 

Malheureusement, l’asphyxie budgétaire et la désorganisation administrative de
l’établissement ne permettent plus d’accueillir les nouveaux étudiants dans de bonnes
conditions. 38 postes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs gelés malgré la croissance de la démographie étudiante !
 

Ainsi, malgré l’avis défavorable du Comité technique et de fortes réticences au sein du Conseil d’Administration et du Conseil académique, l’équipe présidentielle a décidé de ne pas pourvoir à la rentrée prochaine 12 postes vacants de Professeurs (PU), 11 postes de Maîtres de Conférence (MCF) et 15 postes de Certifiés ou d’Agrégés. De même, au moins une vingtaine de supports de personnels administratifs et techniques (BIATOSS) est gelée.
 

Pourtant, amphis et TD surchargés se multiplient malgré les injonctions officielles au « compactage » des maquettes pédagogiques et à l’impossible diminution des heures d’enseignement. Alors que l’université pourrait atteindre les 19 000 étudiants, la poursuite de l’austérité hypothèque la réussite étudiante et porte gravement atteinte aux missions de l’établissement en matière de recherche comme de formation. Aujourd’hui, l’université d’Orléans ne peut plus faire face aux terribles conséquences de l’insuffisance des dotations ministérielles et de la scandaleuse dérive de sa gestion sous la précédente gouvernance.”

Pour la FSU, “ce n’est pas aux étudiants et aux personnels de « payer l’addition » des années Touré”, du nom de l’ancien président de l’université d’Orléans qui aurait creusé un déficit estimé à douze millions d’euros.