Communiqué de l’ASES sur la session 2018 de recrutement au CNRS
Cette année au CNRS, pour la seconde fois consécutive*, le jury d'admission nommé par l'INSHS (Institut national des sciences humaines et sociales) a déclassé un candidat - déjà déclassé l'an dernier ! - sans en expliquer les motifs ni en rendre publics les critères.
Communiqué du C.A de l'ASES sur la session 2018 de recrutement au CNRS
Cette année au CNRS, pour la seconde fois consécutive*, le jury d'admission nommé par l'INSHS (Institut national des sciences humaines et sociales) a déclassé un candidat - déjà déclassé l'an dernier ! - sans en expliquer les motifs ni en rendre publics les critères. La procédure de recrutement au CNRS se fait par deux instances : un jury d'admissibilité d’une part, dont les membres sont pour l'essentiel élu-e-s, qui publie ses critères d'évaluation, évalue l'ensemble des dossiers reçus, auditionne une partie des candidat-e-s et établit collectivement un classement des candidat-e-s ; et un jury d'admission d’autre part, constitué de membres nommé-e-s. Sa composition, bien que publique, reste toujours difficile à obtenir, et les critères d’évaluation sur lesquels il se fonde ne sont pas publicisés.
Jusqu'il y a peu, le jury d'admission validait le classement du jury d'admissibilité, ou le modifiait à la marge, généralement rarement et pour des raisons explicitables : politique de coloriage de poste ou d'affectation dans un Institut, équilibre en termes de genre notamment. Or depuis deux ans, la section 36 - sociologie et droit - doit faire face à des déclassements dont les motifs sont pour le moins obscurs. Dans un contexte particulièrement défavorable à l'emploi dans l'ESR où la précarité ne cesse de se généraliser et donc anxiogène pour les candidat-e-s, l'ASES demande que la transparence sur les modalités de recrutement - au CNRS comme ailleurs - soit la règle et non l'exception, et que le travail collégial d'instances élues et ainsi légitimées par la profession soit respecté.
L'ASES témoigne de son soutien sans réserve au travail du jury d’admissibilité ainsi qu’aux candidat-e-s ayant eu à subir ces déclassements dont la violence ne saurait être minimisée et oubliée.
Le C.A de l’ASES.
*Voir le communiqué ASES-AFS de juin 2017 :